La confirmation est le sacrement consistant à oindre d'huile sainte une personne baptisée afin qu'elle reçoive le don du Saint-Esprit. Alors que, par le baptême, le baptisé meurt et ressuscite avec le Christ, le confirmé est empli du Saint-Esprit comme l'ont été les Apôtres le jour de la Pentecôte avec Marie. En tant que telle, la confirmation confirme l'appartenance du baptisé à l'Église comme communion dans le même Saint-Esprit. Le baptême et la confirmation sont intimement liés : la confirmation est en quelque sorte l'achèvement du baptême.
Durant les premiers siècles, le baptême et la confirmation ne formaient qu'une seule célébration lors de la veillée pascale. Au fil du temps, le christianisme, dans ses époques primitives, qui était initialement un phénomène urbain, s'est progressivement répandu dans les campagnes. Par conséquent, les évêques ne pouvaient plus célébrer toutes les messes de Pâques ni baptiser tous les catéchumènes qui étaient devenus trop nombreux et se trouvaient à des endroits trop éloignés. Par ailleurs, la mortalité infantile élevée poussait les gens à baptiser leurs enfants tôt et à n'importe quel moment de l'année. Il s'est alors posé une question essentielle pour le sacrement du baptême : devait-on continuer à baptiser en donnant les deux onctions baptismales à la fois et renoncer au lien avec l'évêque qui, traditionnellement, faisait la deuxième onction ? Ou bien fallait-il que l'évêque continue à donner ladite deuxième onction et que l'unique sacrement devienne deux sacrements complémentaires ?
Le sacrement de la confirmation est ordinairement donné par l'évêque ou, dans le cas où cela n'est pas possible, par un prêtre délégué par l'évêque. Après avoir étendu les mains sur les confirmands (ceux qui vont recevoir la confirmation), l'évêque (ou le prêtre) les oint du Saint-Chrême. Il énonce les paroles : « Sois marqué de l'Esprit-Saint, le don de Dieu ».
Comme pour le baptême, un parrain ou une marraine accompagne dans la mesure du possible celui qui reçoit la confirmation. Il n'est pas obligatoire que ce soit la même personne que pour le baptême5.
Jusque dans les années 1980, la confirmation en France était donnée obligatoirement un ou deux ans après la première communion et un ou deux ans avant la communion solennelle (ou profession de foi). Un texte voté par les évêques de France en 1986 et confirmé par Rome en 1989 retarde désormais l'âge de réception de ce sacrement et précise qu'à « la décision de chaque évêque pour son diocèse, l'âge de la confirmation pourra se situer dans la période de l'adolescence, c'est-à-dire de 12 à 18 ans »6. Cette orientation est très majoritairement suivie dans les diocèses de France et cela a entraîné une chute rapide du nombre de confirmands. Devant l'érosion du nombre de demandes de confirmation en France, se pose désormais le sens de cette pratique.
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